Registre 1325 de CANADEM et réforme de l’ONU
Une proposition pour un rôle unique du Canada dans la réforme 1325 de l’ONU à travers la promotion de candidates qualifiées pour le service international.
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Les réformes de l’ONU se font de façon progressive, grâce à des individus dédiés au changement malgré les obstacles du système onusien.
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De nombreuses réformes onusiennes ne seront mise en œuvre que si des femmes sont présentes à tous les niveaux du système de l’ONU.
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CANADEM, une ONG, a été créé en 1996 par le Ministre des affaires étrangères Axworthy pour engendrer une réforme dans les opérations de terrain et dans les quartiers généraux de l’ONU. La pierre de touche de CANADEM en matière de réforme : l’inscription de milliers d’experts et leur « injection » dans les processus de recrutement de l’ONU.
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Un indicateur de succès : en l’espace d’une décennie, CANADEM a augmenté la proportion de civils canadiens engagés par l’ONU pour les opérations de paix à 6%. Le gouvernement Harper a coupé le financement au programme de réforme de l’ONU de CANADEM dès son arrivée au pouvoir.
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Durant les neuf dernières années, CANADEM a maintenu son registre d’experts en utilisant ses propres ressources et a augmenté son registre 1325, qui compte maintenant 12 826 expertes, y compris 2 947 originaires du sud, incluant l’Afrique et le Moyen-Orient, plusieurs d’entre elles œuvrant à la protection contre les violences sexuelles et basées sur le genre et à la promotion de la participation des femmes dans les processus de reconstruction politique, économique et civile après un conflit.
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La réforme 1325 avance lentement
Après 17 ans, malgré les nombreuses exhortations et les engagements pris par les hautes sphères, l’ONU n’a pas avancé de façon significative dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité, qui a pour objectif d’atteindre un équilibre entre les sexes dans le processus de recrutement de l’ONU. Pourquoi? Parce que même les décideurs de l’ONU qui sont « pro-1325 » et qui veulent recruter plus de femmes n’ont pas accès à un nombre suffisant de candidates qualifiées. Les obstacles au recrutement à l’ONU sont nombreux et systémiques. Il existe donc un besoin de « mécanismes compensatoires » pour injecter plus de femmes dans les processus de recrutement de l’ONU. L’avantage comparatif du Canada : CANADEM.
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Un « mécanisme compensatoire » canadien innovateur
Un programme de réforme 1325 de CANADEM pourrait mettre en avant des femmes du monde entier pour des postes avec l’ONU à travers toutes les agences de l’ONU, fournissant une expertise à tous les niveaux de postes, de P2 à D2. Atteindre l’équilibre des sexes dans la prochaine décennie est possible si les dirigeants onusiens, les superviseurs et les unités de ressources humaines sont conscientisés à l’existence d’un grand nombre de femmes qualifiées :
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Le registre d’experts de CANADEM compte des milliers de femmes hautement qualifiées et de toutes nationalités, ayant l’expertise technique requise sur les questions des femmes, de la paix et de la sécurité et pouvant apporter une perspective basée sur le genre aux initiatives sur la paix et la sécurité. CANADEM peut recruter de nombreuses autres femmes de façon rapide et abordable.
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Durant les neuf dernières années, CANADEM a maintenu et agrandi sa capacité 1325 avec pour objectif de ré-établir sa fonction de réforme de l’ONU. Ce programme, que le dernier gouvernement a cessé de financer, peut être rétablit rapidement et à peu de frais.
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CANADEM sait comment naviguer à travers le réseau d’obstacles systémiques dans le processus de recrutement de l’ONU. En tant qu’ONG, CANADEM n’est pas contraint d’utiliser les canaux officiels de l’ONU. Certains ont qualifié le rôle de CANADEM de « réformes furtives de l’ONU ». Nous préférons décrire notre rôle comme une assistance informelle, non-officielle, et derrière la scène au processus de recrutement de l’ONU.
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CANADEM injectera des candidates qualifiées dans les processus de recrutement de l’ONU, et dans les centaines de mini-registres à travers le système onusien, puisque ces mini-registres ne sont pas connectés entre eux et ne partagent pas les candidatures
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Il est important de noter que l’ONU conservera la responsabilité de sélectionner, recruter et payer les candidates choisies. L’objectif de CANADEM est d’aider ceux parmi les décideurs de l’ONU qui cherchent désespérément des candidates qualifiées, et de conscientiser les autres au fait que de nombreuses femmes peuvent être recrutées sur la base du mérite.